loi agec 2023 :
interdiction des emballages plastiques en restauration

Par Christine - Le 01 août 2022

La Transition écologique touche désormais le secteur de la restauration rapide. En déplacement chez METRO, la ministre Barbara Pompili a rappelé l’enjeu de l’entrée en vigueur de l’interdiction des boîtes en polystyrène expansé. L’occasion de valoriser les contenants alternatifs adaptés à cette mesure de la loi anti gaspillage (Agec).

La fin des EMBALLAGES en polystyrène expansé

Mille ans, c’est le temps nécessaire pour que le polystyrène expansé (PSE) se dégrade dans la nature. Une matière encore trop utilisée, notamment pour les boîtes à kebab.

En France, 350 millions de ces sandwichs à base de viande grillée sont consommés chaque année. Soit « 11 par seconde », relève sur Twitter Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique.

La transition écologique de la restauration rapide

La loi anti gaspillage votée en 2020 prévoyait la fin de l’usage de ces boîtes au 1er janvier 2021.

Le sujet était donc au cœur d’un déplacement de la ministre chez METRO le 1er juillet 2021. Cette date représentait également la fin de la tolérance de six mois pour l’écoulement des stocks.

La restauration rapide doit ainsi poursuivre sa transition écologique. Les enjeux – tant environnementaux qu’économiques – sont de taille. En 2020, le segment a gagné des parts de marché (+ 7 points, source The NPD Group). Et la vente à emporter ne fait que se développer, passant de 15 à 30 % de part de marché.

Pour la ministre de la Transition écologique, les acteurs ont donc un rôle à jouer : « Il est impératif que toutes les enseignes de restauration rapide se mettent en conformité en ce qui concerne le tri des déchets. Plus de 180 000 tonnes d’emballages sont produites par ce secteur chaque année ! »


Vente à emporter : des contenants alternatifs

« Il y a besoin de trouver des solutions », poursuit Barbara Pompili. Les fournisseurs planchent donc sur les alternatives recyclables pour répondre aux besoins du marché.

Bonne nouvelle, les innovations durables se sont multipliées .

  • Carton : recyclable et compostable. Il est recouvert d’une fine couche de cire de paraffine afin d’éviter les dépôts graisseux.
  • Pulpe de bois : recyclable et biodégradable en fibres moulées. Elle est issue de pulpe de bois et donne aux emballages des propriétés d’étanchéité à l’eau, la graisse et l’huile.
  • Cellulose moulée : plus résistante que la technologie utilisée pour la fabrication de boîtes à œufs, la cellulose moulée est réalisée à partir de pâte à papier et d’eau. Grâce à certains additifs, le matériau devient résistant à l’humidité, à l’huile et même aux chocs.
  • Polypropylène expansé (PPE) : des avancées significatives ont été faites afin de générer moins d’émissions de CO2 et de limiter le recours au plastique lors de la production de ces contenants légers, résistants et recyclables.

L’objectif de la loi Agec est d’instaurer 100 % de recyclage des emballages en plastique à usage unique d’ici à 2025.

Le texte inclut plusieurs mesures appliquées graduellement .

  • Depuis le 1er janvier 2020 : les gobelets et assiettes en plastique sont interdits.
  • Depuis le 1er janvier 2021 : interdiction des pailles, des couverts et des touillettes en plastique à usage unique.
  • En 2022 : seront concernés, entre autres, le suremballage plastique des fruits et légumes frais de moins de 1,5 kg, les sachets de thé ou de tisane ou encore les jouets en pastique dans les menus des restaurants.

À partir du 1er janvier 2023 : Fin de la vaisselle à usage unique pour la consommation sur place en restauration rapide. Les restaurants devront servir leurs repas dans des contenants réutilisables ainsi que leurs boissons dans des verres réutilisables.

À partir du 1er janvier 2025 : les contenants en plastique en restauration collective scolaire seront interdits dans les services de restauration collective des établissements scolaires et universitaires. Les collectivités de plus de 2 000 habitants doivent trouver des solutions alternatives avant 2025 et celles de moins de 2 000 habitants disposent d’un délai supplémentaire (jusqu’au 1er janvier 2028).