Économies d’énergie : réduisez votre facture
Comme vous le savez, le prix de l’énergie a augmenté. Voici quelques conseils pratiques pour faire des économies d’énergie. Avec quelques bons réflexes au quotidien, vous pouvez réduire votre consommation énergétique et avoir en plus un impact positif sur l’environnement.
Quels sont les postes de dépense énergétique d’un restaurant ?
La facture énergétique d’un repas est-elle salée ? Chaque assiette consommerait environ 1 kWh d’énergie, soit vingt centimes d’euros. L’enquête ARENE sur les postes de dépense nous éclaire sur la consommation d’énergie moyenne des 118 000 restaurants référencés au sein de l’Hexagone.
Chaque restaurant consommerait ainsi 53 627 kWh/an :
- chauffage (28 %),
- eau chaude (17 %), froide (16 %),
- cuisson (15 %), éclairage (8 %),
- ordinateurs (5 %).

Faites des économies d’énergie en changeant vos gestes quotidiens
Bonne nouvelle : il est possible d’agir au quotidien grâce à de bonnes pratiques, sans nécessiter parfois le moindre investissement. En effet, l’étude ARENE a comptabilisé plusieurs centaines d’euros d’économies à réaliser chaque année en adoptant ces gestes simples.
Les bonnes pratiques d’un restaurant écoresponsable pour respecter la chaîne du froid
Bien installer ses frigos
Installez tous vos frigos de 5 à 10 cm du mur dans une pièce de préférence non chauffée et éloignés des fours et autres appareils dégageant de la chaleur.
Économie estimée : 110 euros/an
Réduire le temps d’ouverture des portes
Limitez les ouvertures et fermetures de vos frigos au strict nécessaire. En réorganisant le rangement de vos denrées alimentaires de façon rationnelle, vous trouverez plus rapidement les éléments.
Économie estimée : 120 euros/an
Bien organiser ses frigos
Pour aller plus loin dans l’organisation de vos frigos, ne les surchargez pas pour laisser circuler de l’air entre les aliments. Cela évitera à vos appareils d’être en surrégime. Dans la zone froide, placez le cru et les préparations qui en contiennent, dans la zone fraîche. Mettez aussi vos restes dans des boîtes en plastique ou emballés. Et dans la zone tempérée disposez le beurre, les sauces et autres pots de confiture entamés…
Économie estimée : 50 euros/an
Nettoyer son matériel de froid
Nettoyez régulièrement vos frigos (parois intérieures et joints). Sans oublier de dépoussiérer le condenseur.
Économie estimée : 65 euros/an
Éteindre ses frigos dès que possible
Lorsque vous fermez le restaurant à l’occasion de vos congés annuels, pensez à vider vos frigos et à les éteindre, au lieu de les laisser en veille pour quelques denrées.
Économie estimée : 60 euros/an
Bien surgeler ses aliments
Pour la congélation de vos aliments, limitez la température à -18 degrés. Descendre à -23 degrés consomme 25 % d’énergie en trop.
Économie estimée : 110 euros/an
Les astuces pour limiter sa consommation énergétique en cuisine
Optimiser la cuisson
Utilisez des casseroles à fond plat, couvrez-les lors de vos cuissons à l’eau, dégelez les produits avant de les utiliser et adaptez la taille de vos plats à celles de vos brûleurs.
Économie estimée : 30 euros/an
Planifier les cuissons au four
N’allumez pas vos fours trop tôt et organisez vos cuissons en commençant par celles nécessitant une température élevée pour utiliser la chaleur résiduelle.
Économie estimée : 115 euros/an
Gérer la température de friture
La température optimale pour frire des pommes de terre est comprise entre 163 °C et 177 °C, ne réglez donc jamais votre friteuse au-delà. Et dès que c’est terminé, évitez le mode veille en débranchant l’appareil !
Économie estimée : 40 euros/an
Éteindre les équipements à la fin du service
Installez des multiprises dotées d’interrupteurs pour être certain d’éteindre tous vos petits appareils. N’oubliez pas que les machines à café comme les bouilloires consomment beaucoup d’énergie pour conserver le réservoir d’eau à une température élevée.
Économie estimée : 50 euros/an
Les gestes écoresponsables pour réaliser des économies d’énergie en salle
Faire les bons choix d’éclairage
L’éclairage de votre restaurant ne doit pas non plus être négligé. D’ailleurs, une norme européenne préconise une luminosité de 300 lux dans les restaurants et de 500 lux en cuisine.
Vous pouvez opter pour une installation de LED (diodes électroluminescentes) à la place de vos ampoules « classiques ». L’investissement est plus onéreux, mais largement compensé par leur durée de vie et leur rentabilité (les LED consomment dix fois moins d’électricité que des ampoules halogènes).
Pour les toilettes, afin d’éviter d’allumer la pièce quand personne n’y est, vous pouvez installer des détecteurs de présence. Cela limitera considérablement votre consommation d’électricité.
Économie estimée : 35 euros/an

Chauffer raisonnablement son restaurant
En hiver, afin de ne pas surchauffer inutilement votre restaurant, conservez une température en salle à 19 degrés.
Économie estimée : 140 euros/an
Éteindre le chauffage pendant les horaires de fermeture
Et pour vraiment limiter votre consommation d’énergie, coupez le chauffage la nuit. Le matin, allumez-le un quart d’heure avant l’ouverture aux clients.
Économie estimée : 145 euros/an
Ajuster son abonnement d’électricité
Assurez-vous que la puissance souscrite de votre abonnement correspond bien à celle que vous utilisez. Au besoin, vous pouvez diminuer de 6kVA votre puissance en optant pour un abonnement « tarif jaune ».
Économie estimée : 210 euros/an
Restaurant éco responsable : une démarche d’équipe

Avec l’augmentation des prix du gaz, du fuel et de l’électricité, la question n’est pas de savoir s’il faut ou non sensibiliser votre personnel aux gestes écoresponsables. Mais de déterminer avec lui quels sont les objectifs à atteindre.
Définir de nouvelles procédures
Pour y parvenir, quoi de plus simple que de repenser l’ensemble de vos activités quotidiennes et de les notifier pour en faire des règles impératives au même titre que celles concernant l’hygiène.
Définir qui fait quoi
Afin de respecter les objectifs fixés, il faut définir qui est responsable de quoi pour tenir le cap. C’est de cet ordonnancement des tâches dont dépend la réussite de votre démarche. N’hésitez pas à lister vos procédures selon les postes ou à afficher des rappels à côté des équipements pour aider votre équipe à adopter les bonnes pratiques.
Pensez aussi à former vos nouvelles recrues. En plus de leur transmettre vos considérations énergétiques, cela vous permettra de développer votre « marque employeur ». Ainsi, vous attirerez des employés qui souhaitent s’investir auprès d’un restaurateur responsable.
Dans un contexte de hausse continue du prix de l’énergie, vous pouvez également investir pour réaliser d’autres économies. Renforcez par exemple l’isolation de votre restaurant (vitrine double vitrage, installer des rideaux d’air froid dans les chambres froides et les vitrines frigorifiques). Autre possibilité d’investissement : le remplacement de vos appareils électroménagers par des appareils de classe A, A+ ou A++. Vous le voyez, devenir écoresponsable ce n’est qu’un état d’esprit et un esprit d’équipe !
Réduction des emballages : les meilleures pratiques
Envie de réduire l’impact écologique de vos livraisons et de vos ventes à emporter ? Découvrez les meilleures pratiques d’emballages et des solutions de substitution.
Réduction des emballages : la nécessité d’accélérer
Il y a consensus ! Dans le futur, les restaurateurs produiront beaucoup moins de déchets. Aujourd’hui ce sont les emballages qui sont dans le viseur des décideurs… Alors, prêt(e) à réduire les emballages dans votre restaurant ?
Un guide pour vous accompagner
Avez-vous pris connaissance du guide pratique pour la réduction de l’impact environnemental des emballages de la restauration livrée et à emporter ?
Il est lié à la Charte d’engagements pour la réduction de l’impact environnemental des emballages et du développement du réemploi dans le secteur de la restauration, signée par METRO France, Pyrex et Arc International. Une mine d’or à mettre entre les mains de ceux et celles qui font la restauration de demain !
Besoin de bonnes pratiques pour réduire vos emballages dans votre restaurant ?
Oui, je veux réduire mes emballages !
Un enjeu écologique majeur
Cocorico ! Il semblerait que la France inspire l’Union européenne ! C’est désormais toute l’Europe qui cherche à se passer des contenants à usage unique. Le vieux continent veut s’attaquer à cet immense enjeu écologique : 39 % des plastiques utilisés en Europe le sont pour des emballages. Toxiques pour la biodiversité et la santé, les récipients pour aliments occupent la 8ème place des déchets les plus retrouvés sur nos plages européennes.

Les restaurateurs en première ligne
L’ADEME et CITEO estiment que la restauration rapide génère en France une production d’emballages à usage unique de près de 719 000 tonnes (10,7 kg par Français / an), soit 36,9 milliards d’éléments d’emballages.
Stopper l’hémorragie ? C’est l’objectif de la récente interdiction de la vaisselle jetable pour les restaurants de plus de 20 couverts sur place les repas pris sur place. « Grâce à cette mesure, ce sont près de 200.000 tonnes de déchets qui seront évitées chaque année, soit l’équivalent de 20 tours Eiffel, ou encore 20 milliards d’articles de vaisselle jetable en moins », estime le ministère de la Transition écologique.
Une attente de plus en plus forte de vos clients
Saviez-vous que vos clients associent désormais la restauration responsable à la gestion des déchets ? Ils sont même 66 % à souhaiter que les professionnels partagent mieux la manière dont ils s’efforcent de rendre les plats à emporter/à livrer plus écoresponsables, selon une étude de Deliverect. Ce n’est pas tout ! Ils sont également presque autant à affirmer préférer des produits avec moins d’emballages, selon CITEO.
Une urgence écologique, une attente des consommateurs… c’est le moment d’amplifier et de partager votre démarche !
Se lancer dans la réduction des emballages et savoir communiquer son engagement RSE peut vous permettre de fidéliser votre clientèle et même d’en attirer une nouvelle, soucieuse, comme vous, de protéger l’environnement : 100 % vertueux !
3 bonnes pratiques à adopter pour réduire vos emballages
« L’emballage le plus respectueux de l’environnement reste celui que l’on ne produit pas », insiste le ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires. Pas toujours évident, n’est-ce pas ? En attendant, suivez nos conseils pour réduire vos emballages dans votre restaurant.
Réduire les emballages à la source
Changez les habitudes de vos clients
Vous avez l’habitude de doubler vos sacs ? Il est temps d’arrêter ce geste coûteux pour la planète et votre portefeuille !
Expliquez simplement à votre clientèle que vous souhaitez arrêter de proposer des emballages jetables et demandez-lui d’adopter le réflexe d’apporter leur tote-bag préféré.

Changez les habitudes de vos équipes
Rectifiez les habitudes de vos équipes en vous posant quelques questions :
- Votre délicieux brownie méritait-il une si grande boîte ?
- Et la chantilly qui l’accompagne, n’est-elle pas digne d’être à côté de votre dessert au lieu de la laisser seule dans son contenant superflu ?
- Cette belle part de quiche peut aisément faire une place à la salade verte au lieu d’être proposée à emporter séparément !
- Les petits morceaux de pain qui accompagneront vos soupes en take away cet hiver, ont-ils vraiment besoin d’être emballés dans de l’aluminium ?
L’enjeu est de revoir votre façon d’organiser vos ventes à emporter et vos livraisons en utilisant le moins d’emballage possible.
À noter également, le site Ecotable cartographie les restaurants qui acceptent les contenants. Quand on vous dit que c’est une préoccupation des clients !
Miser sur la consigne
Dans certains restaurants de Sophia-Antipolis, le client paye 3 euros de plus son plat pour l’obtenir à emporter. Son plat est alors disposé dans un récipient hermétique en verre. Par la suite, le client ramène le récipient pour récupérer les 3 euros. Résultat ? « 3500 emballages jetables évités sur 2 mois, c’est quand même énorme sur 5 restaurants ! », se réjouit Lucie Lefort, chargée de mission de prévention des déchets chez Univalom. Nous sommes loin des 20 tours Eiffel, mais c’est un début très encourageant.
Vous connaissez le Réseau Consigne ? Il a développé un guide qui propose une carte des acteurs de la consigne avec même des laveurs d’emballages réutilisables.
Contraignante, la consigne ? C’est vrai. Mais ça vaut le coup ! « Nous lavons et stérilisons les bocaux sur place. C’est une logistique et un effort opérationnel supplémentaire, d’autant qu’il faut ranger tous ces pots. Mais c’est plutôt simple à mettre en place, sans surcoût, et c’est récompensé par un comportement plus responsable. En interne, tout le monde trouve ça chouette. », explique Gilles Le Bot, à la tête de Mamie Lucienne (Paris, XIVe).
Pour passer au réemploi, vous pouvez également communiquer sur la possibilité pour vos clients d’apporter leur propre contenant. Ils n’en disposent pas ? Et pourquoi ne pas les vendre vous-même ? De quoi séduire et convertir vos clients sur place !
Opter pour des emballages recyclables
Vous souhaitez malgré tout proposer des emballages à usage unique ? Assurez-vous qu’ils sont recyclables. Pour rappel, tous les emballages ne sont pas recyclables. Mais quand ils le sont, ils doivent être collectés, triés et compatibles avec les filières de recyclage actuelles ou en développement.
A terme, il faudrait se passer des emballages qui ne se recyclent pas ou mal. A savoir, les boîte en carton filmée de plastique ou encore les emballages contenant du noir de carbone. Chics, certes, mais catastrophiques pour notre environnement.
Tenté par cet emballage en bioplastique qui a l’air naturel ? Sachez qu’ils ne sont pas toujours biodégradables. Ou par ces jolies fourchettes en bambou qui feront leur petit effet ? Mauvaise pioche ! Ces alternatives jetables n’ont pas de filières pour être recyclées.
En palmier, ou en bambou… cela reste un emballage jetable. Alors que c’est justement toute cette culture du jetable qu’il faut collectivement changer ! Les alternatives jetables, on s’en détourne le plus possible et on leur préfère la bonne vieille consigne, par exemple ou un emballage recyclable.
Pour booster la recyclabilité de vos emballages, lancez-vous dans un rapide bilan en vous posant ces questions :
- Mes emballages sont-ils recyclables ? Si non, puis-je les remplacer par des emballages recyclables ?
- Je trie et jette correctement mes emballages ?
- Les indications données à mes clients sont-elles claires pour les guider à trier et jeter dans les bonnes poubelles ?
Ce n’est pas un petit défi qui est lancé aux professionnels de la restauration. Changer les pratiques ne s’improvise pas. Comme toujours, c’est la pédagogie vis-à-vis de vos équipes et de vos clients, le bon sens et le souci de faire mieux avec moins qui vous guideront.
En manque de temps ? Téléchargez la synthèse du guide pratique pour la réduction de l’impact environnemental des emballages de la restauration livrée et à emporter !
Gestion des biodéchets en restauration : quels changements pour 2024 ?
Un tiers des poubelles françaises sont composées de biodéchets aussi appelés « déchets de cuisine ». Pour favoriser le tri, une obligation légale de valorisation de cette ressource précieuse entrera en vigueur dès le 1er janvier 2024. Découvrez comment adapter le fonctionnement de votre restaurant pour anticiper les réglementations à venir.
Une obligation légale
Dès le 1er janvier 2024, il sera obligatoire pour tous les Français, y compris les restaurateurs, de trier ses biodéchets. L’obligation s’applique déjà aux très gros producteurs de biodéchets (plus de 120 tonnes par an), depuis le 1er janvier 2012.
Elle concernait principalement les entreprises d’espaces verts, la restauration collective et le secteur agroalimentaire. Un seuil abaissé à 5 tonnes depuis le 1er janvier 2023.
Pour vous donner un repère, 10 tonnes de biodéchets par an correspondent en moyenne à un établissement servant 200 à 250 couverts par jour, toute l’année. Ces déchets alimentaires représentent 400 000 tonnes par an pour la restauration commerciale.
En moyenne, un restaurant ou un hôtel produit environ 9 tonnes par an, selon les chiffres du gouvernement.
D’ici moins d’un an, vous devrez donc trouver une solution pour gérer vos déchets de cuisine. En cas de non application de la loi, les sanctions peuvent s’élever jusqu’à 75 000 euros d’amende et deux ans de prison.
L’enjeu est donc de taille, comme le rappelle Didier Chenet, le président du groupement patronal de l’hôtellerie-restauration GNI, interrogé par le journal Les Echos : « Nous sommes sur ce dossier depuis des années. Nous faisons tout pour informer, mobiliser les gens mais, la profession n’est pas prête ». Les mois à venir seront donc décisifs.
Qu’est-ce que les biodéchets ?
Selon le ministère de la Transition énergétique, les biodéchets concernés par ces nouvelles obligations concernent tous « les déchets alimentaires ou de cuisine provenant des ménages, des bureaux, des restaurants, du commerce de gros, des cantines, des traiteurs ou des magasins de vente au détail. »
Concrètement, il s’agit de tous vos déchets de table ou de cuisine biodégradables, comme vos épluchures de fruits et légumes, les carcasses de viande ou de poisson, les restes de repas ou les produits périmés non consommés.
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Comment traiter vos biodéchets ?
Quelle valorisation ?
Il existe deux façons de valoriser vos biodéchets. La première via le compostage qui permet de créer de riches fertilisants pour les sols et ainsi d’éviter l’utilisation d’engrais chimiques pour l’agriculture et les jardins.
La seconde, la méthanisation, vise à dégrader les biodéchets pour créer du « digestat » : riche en matière organique pour cultiver les sols ou du biogaz qui servira à produire de l’électricité ou du gaz naturel.

Compostage sur site
Selon la taille de votre établissement, il est possible d’installer un composteur directement dans votre restaurant. C’est un choix judicieux si vous bénéficiez d’espaces verts à l’avant ou à l’arrière de votre local.
En effet, grâce à la matière ainsi traitée, vous pourrez bénéficier de compost gratuitement pour enrichir (ou développer si ce n’est pas encore le cas), un petit potager de plantes aromatiques ou de jolis parterres de fleurs.
Il existe aussi des entreprises qui offrent un accompagnement dans cette démarche. C’est le cas d’Upcycle qui propose des composteurs électromécaniques à installer sur site. Ils permettent d’absorber les biodéchets d’établissements proposant entre 250 et 2 400 repas par jour.
Organisation d’une collecte
Faute de place, il vous sera sans doute plus simple d’organiser une collecte de vos biodéchets. Face à l’élargissement des obligations légales concernant la valorisation des biodéchets, le nombre d’entreprises proposant ce type de collecte aux restaurants a fortement augmenté ces dernières années. Parmi elles, vous trouverez les start-up BinHappy, Les Alchimistes ou encore Moulinot.
Préférez une collecte quotidienne afin d’éviter de stocker vos biodéchets dans votre établissement, ce qui pourrait causer des désagréments olfactifs ou des problèmes de stockage.
Réduire les déchets à la base
Trier vos biodéchets, c’est bien, mais limiter leur quantité à la base, c’est mieux. Alors pour réduire leur masse, interrogez-vous sur leur source et cherchez des solutions adaptées. Pour réduire le gaspillage alimentaire et faire fondre significativement le volume de vos poubelles.
Diminuer les quantités
Si vous constatez que vos assiettes ne reviennent jamais vides, pensez à alléger les quantités pour limiter le gaspillage ou prévoyez des emballages pour le take-away.
Cuisiner malin
Dès la conception des plats, pensez aux moyens d’utiliser les produits dans leur totalité. En cuisinant un pesto de fanes de radis, en utilisant vos épluchures et carcasses dans des bouillons, ou en cessant d’éplucher certains fruits et légumes, par exemple.
Gérer les dates de péremption et l’approvisionnement
Pour éviter de jeter à la poubelle des produits tout juste périmés, repensez l’organisation de vos réfrigérateurs, faites un inventaire hebdomadaire de vos produits, proposez un plat du jour pour écouler les stocks.

Favoriser les réservations
En incitant vos clients à réserver à l’avance, vous serez plus à même d’anticiper vos besoins et ainsi d’acheter les justes quantités.
Miser sur les canaux de distribution alternatifs
Les applications comme TooGoodToGo ou Phénix permettent de revendre à prix coûtant les repas non écoulés durant la journée. Une solution antigaspi très prisée des consommateurs.
Les bénéfices pour votre restaurant
L’obligation de traiter vos biodéchets c’est aussi une bonne façon de revoir votre façon de gérer vos denrées alimentaires et ainsi de limiter le gaspillage pour la planète et pour votre porte-monnaie. Car gaspiller des ingrédients, c’est gaspiller de l’argent.
De quoi entrer dans un cercle plus vertueux en cuisine, et ainsi coller aux nouvelles attentes de la clientèle de plus en plus sensibles aux questions écologiques.
Enfin, croyez-le ou non, ce qui vous apparaît aujourd’hui comme une contrainte pourrait bien se révéler être un véritable boosteur de créativité. Acceptez le challenge et tentez de vous approcher le plus possible d’une cuisine zéro déchet. Vous pourriez bien y prendre goût !
Si la loi fixe au 1er janvier 2024 l’entrée en vigueur de cette obligation légale, n’attendez pas pour lancer les démarches nécessaires et entrer en conformité. En vous y prenant tôt vous aurez le temps d’envisager sereinement toutes les solutions.
Emploi et handicap : quel management ?
Peu de turn over, des clients conquis et l’humain au cœur du management… C’est le quotidien de ces restaurateurs qui ont fait le pari gagnant de l’inclusion. Découvrez tous les secrets d’un management pas si particulier avec l’équipe d’En 10 saveurs, un restaurant traiteur de Levallois-Perret qui emploie des personnes en situation de handicap mental.
Un restaurant « simplement différent »
En 2019, Nathalie et Christophe Guerrier créent les restaurants En 10 saveurs à Levallois-Perret. L’objectif, créer un lieu où leur fils Marin, porteur de trisomie 21, pourra s’épanouir professionnellement.
Depuis, l’équipe a grandi et le restaurant a étendu son activité pour proposer un service de traiteur pour les entreprises. Bientôt, ils ouvriront même une nouvelle cafétéria. Autant dire que le modèle fonctionne.
En cuisine et en salle Marin, Noha, Louis et Maxime, tous porteurs d’un handicap mental, assurent leurs missions quotidiennes comme dans n’importe quel restaurant, sous l’encadrement bienveillant de Marcus.
« Un restaurant ‘simplement différent’, c’est notre leitmotiv », explique Emma Barbot-Maury, chargée de communication événementielle pour En 10 saveurs. « D’ailleurs, quand les gens poussent la porte de l’établissement, ils ne savent pas que nos collaborateurs ont un handicap. Ce n’est écrit nulle part. L’idée, c’est juste de montrer qu’ils sont aptes à travailler comme tout le monde. »
En France, 12 millions de personnes sont touchées par le handicap. 18 % d’entre elles sont au chômage, ce qui représente près du double de la moyenne nationale. Grâce à ses métiers manuels la restauration représente un formidable vivier d’emploi pour ces travailleurs.
Le profil du manager idéal
Formation
Selon la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, les entreprises de plus de 250 salariés sont dans l’obligation de désigner un Référent Handicap ayant suivi une formation spécifique.
Les plus petites structures n’ont pas cette obligation, et les employés s’investissent d’eux-mêmes dans le projet car cela correspond à leur quête de sens professionnel. Et comme le souligne Emma Barbot-Maury : « À mon sens la formation n’est pas primordiale, il s’agit plus d’une question de savoir-être et de capacités à s’adapter à des publics différents ».
À titre d’exemple, Marcus, le responsable du restaurant En 10 saveurs est issu du secteur de la restauration et n’a pas suivi de formation complémentaire. « Le poste m’a attiré parce que je cherchais un métier avec davantage de sens. Le projet m’a séduit et même si je n’avais pas de formation spécifique, je savais que je disposais des qualités humaines nécessaires pour assurer cette mission. »
Pour celles et ceux qui souhaiteraient néanmoins bénéficier d’un module de formation sur la question de l’embauche et du management des personnes en situation de handicap, des solutions existent. C’est notamment le cas de la Mission handicap du GNI-HCR (Groupement National des Indépendants de l’hôtellerie-café-restauration) dont l’objectif est d’informer, de conseiller et d’accompagner les restaurateurs sur les questions liées au handicap.

Qualités humaines
Pour encadrer une équipe composée totalement ou en partie de personnes présentant un handicap mental, la souplesse, la bienveillance, la patience, l’écoute et la compréhension sont des valeurs clés.
« Il est également important de savoir anticiper », ajoute la chargée de communication du restaurant. « Après quatre ans, Marcus connaît l’équipe par cœur. Il est capable de voir venir une situation délicate. Si l’un des jeunes est particulièrement agité, il va aller vers lui et désamorcer une crise ou un conflit assez rapidement. »
« Il faut aussi savoir faire preuve de beaucoup de pédagogie », souligne le responsable. « Quand Marin et les autres sont arrivés, ils n’avaient jamais travaillé dans la restauration. Il a fallu les former de A à Z, et adapter les tâches à chacun en fonction de ses spécificités. Aujourd’hui ils sont très autonomes. Ils pourraient aller travailler dans n’importe quel restaurant. »
S’adapter au handicap de ses employés
Un restaurant adapté suppose d’effectuer quelques ajustements pour pouvoir accueillir des travailleurs en situation de handicap.
L’ergonomie
Pour les personnes présentant un handicap moteur ou mental, les postes de travail doivent être adaptés en fonction des problématiques de chacun :
- hauteur du plan de travail ou de la caisse,
- choix des outils de travail (économes et ustensiles plus maniables, plaques électriques au lieu du gaz…),
- système de fiches à choix multiple à remplir par le client
- ou tablettes tactiles pour la prise de commande…
« Lors du recrutement, on ne demande jamais aux candidats quel est leur handicap, c’est d’ailleurs illégal » explique Emma Barbot-Maury. « En revanche, on leur demande à quoi nous devons faire attention pour faciliter leur quotidien. Cela permet de nous adapter au mieux. »
La signalétique
Utiliser des pictogrammes sur la caisse à la place des inscriptions habituelles, étiqueter les étagères en mentionnant les assiettes, les couverts, etc. dans la cuisine pour faciliter le rangement des ustensiles et disposer des affichettes détaillant tous les process en cuisine et en salle permet également de faciliter les missions des employés.
Le menu
La carte doit être courte, relativement simple et ne pas changer trop souvent pour permettre aux cuisiniers de garder leurs repères et gagner en efficacité. Les plats du jour ne sont donc pas recommandés.

L’emploi du temps
Les horaires peuvent être aménagés et adaptés aux spécificités de chacun. Chez En 10 saveurs, « quasiment tous les salariés sont aux 35 heures puisque notre objectif est de les préparer au monde du travail classique », détaille le manager.
Cependant, la souplesse est de mise, surtout lorsque l’équipe fait face à une période de rush intense. « Dans ces cas-là, on va leur accorder plus de pauses pour qu’ils puissent travailler dans de bonnes conditions, et leur ôter un peu de stress. » Concrètement, au lieu d’avoir une longue pause à la fin d’un service, les employés ont la possibilité de faire plusieurs courtes pauses pendant la période le pic d’activité. Ainsi, ils restent mieux concentrés et plus performants.
Les avantages et challenges d’un restaurant inclusif
Les avantages humains
La diversité profite au restaurant comme aux équipes. « Le côté humain change tout comparé à ce que j’ai pu connaître jusqu’ici en restauration », confie Marcus. Non seulement il constate d’énormes progrès chez ses collaborateurs, mais aussi une grande motivation, « car ce n’est pas facile de trouver un stage, et encore moins un emploi quand on est porteur de handicap », souligne-t-il.
Résultat, peu de turn-over dans les équipes. Tous sont là depuis l’ouverture il y a quatre ans. Une stabilité rare dans le secteur de la restauration.
En salle aussi, la clientèle fidèle ne s’y trompe pas. « Le contact avec le client est facile. De par leur handicap, ils n’ont pas la même retenue que nous. Ils appellent les habitués par leur prénom, leur posent des questions, leur font des compliments et les gens adorent cette proximité. »
Les soutiens financiers
Outre cette ambiance familiale, l’embauche de personnes en situation de handicap peut aussi avoir un avantage financier. En effet, les entreprises de plus de 20 salariés employant des personnes handicapées peuvent bénéficier de la diminution ou suppression de leur cotisation Agefiph.
Elles peuvent également, quelle que soit leur taille, bénéficier d’allocations pour adapter un poste de travail ou offrir un accompagnement aux restaurateurs lors de la prise de poste. Des aides qui peuvent atteindre jusqu’à 4 000 euros pour un contrat de 6 mois minimum et 9 150 euros pour mettre son établissement aux normes handicapées et faciliter l’intégration du travailleur.
Les challenges au quotidien
Évidemment, manager une équipe composée d’une ou plusieurs personnes en situation de handicap suppose aussi des ajustements. « Cela demande du temps et de l’énergie, surtout au début », précise le responsable du restaurant. « Parfois il faut doubler les postes pour commencer et puis cela demande beaucoup de patience car il faut répéter très souvent les mêmes choses. »
Vous l’avez compris, ouvrir votre restaurant à des travailleurs en situation de handicap ne demande pas nécessairement de révolutionner le fonctionnement de votre établissement. En revanche, l’ambiance en salle comme en cuisine pourrait bien s’en trouver métamorphosée. Et si vous faisiez un premier pas vers l’inclusion en embauchant un ou une stagiaire ?
Fonds Tourisme Durable : financer sa transition durable avec l'ADEME
Vous avez envie de rendre votre menu plus écoresponsable ou de rénover votre établissement pour qu’il soit plus durable ? Bonne nouvelle ! Le Fonds Tourisme Durable de l’ADEME est prolongé en 2024. Un véritable coup de pouce pour vous aider à concrétiser vos idées.
Un Fonds Tourisme Durable pour soutenir les projets durables en restauration
Le Fonds Tourisme Durable de l’ADEME : c’est quoi ?
Lancé dans le cadre du plan France Relance en 2021, ce fonds est géré directement par l’Agence de la transition écologique, l’ADEME.
Son objectif est simple d’après Sophie Portier, coordinatrice du pôle Tourisme et Territoires au sein de l’Agence : « Il s’agit d’un dispositif destiné à accélérer la transition écologique des différents acteurs du tourisme, notamment les restaurateurs indépendants ».
L’accès au Fonds Tourisme Durable devait s’arrêter à la fin de l’année 2023, mais les pouvoirs publics ont décidé de le prolonger pendant l’année 2024.
Qui peut bénéficier du Fonds Tourisme Durable de l’ADEME ?
Pour pouvoir prétendre à ce fonds, il existe aujourd’hui trois critères d’éligibilité incontournables :
- être une TPE (Très Petites Entreprises) ou une PME (Petites et Moyennes Entreprises). Les grands groupes et les ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire) sont exclus de ce dispositif.
- être situé en zone rurale ou en zone périurbaine, c’est-à-dire dans des communes de « densité intermédiaire, peu dense ou très peu dense » de moins de 30 000 habitants. Découvrez la liste des communes éligibles.
- exercer une activité de restauration et/ou d’hébergement touristique. Pour la restauration traditionnelle, il s’agit du code NAF 56.10A.
Quelles sont les démarches du Fonds Tourisme Durable ?
Vous avez un projet en tête pour votre restaurant et vous répondez aux différents critères d’éligibilité du Fonds Tourisme Durable ? Il vous faut ensuite contacter les partenaires de l’ADEME, situés au cœur des différentes régions. Ces derniers vont vous accompagner et vous aider dans votre démarche. Pour les choisir, téléchargez la liste disponible avec leur contact.
Pour pouvoir avancer dans votre démarche, voici les étapes qui suivent :
- un état des lieux et un diagnostic gratuit sont réalisés par les chargés de mission qui se rendent sur place dans votre établissement.
- ensuite, ils vous proposent un plan d’action avec une priorisation des différentes actions envisagées ensemble. Les chargés de mission vous aideront aussi à identifier celles qui pourront être financées par des aides.
- enfin, ils vous accompagnent pour monter votre dossier de demande de subvention.
Quel est le montant maximum du Fonds Tourisme Durable ?
Le montant de l’aide que vous pouvez percevoir via le Fonds Tourisme Durable est compris entre 5 000 euros au minimum et 200 000 euros au maximum.
Une aide efficace pour la mise en place de solutions durables
Des actions pratiques pour rendre votre restaurant plus durable
Le Fonds Tourisme Durable aide les projet couvrant une soixantaine d’actions possibles pour améliorer l’écoresponsabilité de votre restaurant. En voici quelques exemples :
- mise en place de dispositifs d’économies d’eau,
- projet de lutte contre le gaspillage alimentaire,
- rénovation énergétique, par exemple la mise en place de sources de chaleur renouvelables,
- formation du personnel aux différents écogestes,
- etc.

Plus de 4 000 diagnostiques réalisés depuis 2021
Depuis sa création en 2021, le Fonds Tourisme Durable a permis d’aider et d’accompagner de très nombreux restaurateurs indépendants : « Depuis le printemps 2021, plus de 4 000 diagnostics ont été réalisés via ce dispositif, dont près de 50 % pour les restaurateurs », explique Sophie Portier.
Le montant moyen de l’aide allouée est de 23 000 euros, mais attention, ce chiffre comprend à la fois les restaurants et les hôtels. Ces derniers possédant une plus grande surface, leur aide financière est plus importante.
Qu’est-ce que l’ADEME ?
Son objectif et ses missions
L’ADEME, Agence de la transition écologique, fonctionne aujourd’hui sous la tutelle du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Son objectif est clair, selon Sophie Portier : « Mettre en place les moyens pour progresser vers une société économe en ressources, plus sobre en carbone, plus juste et harmonieuse ».
Les principales missions de l’Agence s’orientent donc autour de deux thématiques principales :
- La lutte contre le changement climatique et la dégradation des ressources.
- La mobilisation des citoyens, des territoires et des acteurs économiques autour de ce sujet.
Déjà au côté des restaurateurs
Le Fonds Tourisme Durable n’est pas le seul dispositif d’aide aux restaurateurs indépendants mis en place par l’ADEME, d’autres actions existent :
- L’Agence vous accompagne pour lutter contre le gaspillage alimentaire ou encore mettre en avant des changements dans l’assiette. « Les restaurateurs ont un vrai rôle de sensibilisateur et de prescripteur à jouer », affirme ainsi Sophie Portier.
- Un guide pratique est également disponible pour vous aider à engager des actions bénéfiques pour l’environnement au sein de vos établissements.
N’hésitez plus à vous renseigner ! Et contactez un chargé de mission qui vous aidera à développer des projets pour votre restaurant dans le cadre du Fonds Tourisme Durable de l’ADEME.
Dépêchez-vous, il ne vous reste que quelques mois…
Un projet d’écolabel « engagé » porté par des restaurateurs bretons
Et si la restauration se dotait d’un écolabel ? À l’image de ce qui existe déjà dans l’hôtellerie depuis 2003, 21 restaurateurs bretons ont planché sur le sujet dans le cadre d’une expérimentation unique. Leurs travaux viennent d’aboutir à la publication d’un guide gratuit.
Un label avant tout collaboratif
Une vingtaine de restaurateurs bretons ont travaillé plusieurs mois en coordination avec l’Agence de la transition écologique de Bretagne pour définir les critères de référence pour un futur écolabel.
Ces restaurateurs représentant la diversité de la restauration (restauration rapide, gastronomique, ferme auberge, cafétéria, crêperie traditionnelle, etc.) se sont réunis régulièrement en ateliers collaboratifs pour échanger sur leurs expériences.
En juin 2021, leurs travaux ont abouti avec l’édition d’un guide gratuit intitulé « Restaurants commerciaux : Quelles actions mettre en place pour un tourisme durable ? ». Celui-ci a été inscrit dans l’opération « 1000 restaurants durables », soutenue à hauteur de 10 millions d’euros par le plan de relance économique du gouvernement (lié à l’épidémie de Covid-19).
Objectif : réduire l’impact environnemental
L’objectif de ce guide est de développer des pratiques plus durables afin de rendre la restauration attractive. L’alimentation est en effet la deuxième priorité des Français, après la santé. Ce qui explique que les consommateurs expriment une volonté manifeste d’accéder à une alimentation saine, durable et surtout locale.
L’idée est d’accélérer la transition agroécologique du secteur. Cela passe par l’intégration de produits locaux à la carte des restaurants, mais aussi par la transformation des pratiques.
Les actions proposées portent sur :
- l’offre culinaire ;
- la diminution du gaspillage alimentaire ;
- les économies d’eau et d’énergie ;
- le choix de circuits d’approvisionnement plus courts pour réduire l’impact écologique dû aux transports et proposer des produits locaux ;
- le respect de la biodiversité et du vivant (par exemple grâce à l’utilisation de produits issus de l’agriculture biologique ;
- le fait d’impliquer le personnel dans ces actions pour activer la démarche responsable de l’établissement et informer la clientèle.
Le guide propose par exemple des solutions pour mesurer sa consommation d’énergie, maîtriser le gaspillage alimentaire et limiter la production de déchets (notamment les emballages)…
Les 5 étapes à suivre pour un restaurant respectueux de l’environnement
La mise en place d’une démarche environnementale au sein d’un restaurant commercial passe par cinq étapes :
- impulser le mouvement, c’est-à-dire sensibiliser et motiver les équipes sur la démarche responsable de l’établissement, par exemple en nommant un référent.
- faire un état des lieux pour mieux cibler les actions à développer ;
- décliner un programme d’actions ;
- mettre en place ces actions ;
- les évaluer.
Chaque fiche présente des solutions concrètes et réalisables aidant à mettre en place les 5 étapes. De plus chaque fiche est élaborée autour d’un thème précis (la gestion de l’énergie, l’offre culinaire, la mobilité durable…). Les actions sont estimées en termes financiers (en tenant compte des aides ou des crédits d’impôt existants) et en temps de mise en œuvre (à court ou long terme).
Exemples d’actions pour réduire l’impact environnemental de son restaurant

Des engagements auprès du personnel comme des clients
La direction de l’établissement doit impulser la dynamique. À Lancieux, Adélaïde Perrissel, la directrice du restaurant Les sardines à la plage a ainsi rédigé un document à destination du personnel.
Ce document recense les objectifs du restaurant liés à la démarche environnementale : achat de produits bio, identification de l’origine des aliments, travail sur la taille des portions et dons alimentaires pour éviter le gaspillage. En parallèle, la clientèle a été informée sur la démarche, les engagements, l’ambition et les objectifs du restaurant.
Un pèse-déchet pour ajuster l’approvisionnement
Pour cibler ses futures actions, il est essentiel de dresser un état des lieux précis des déchets, du gaspillage et des consommations énergétiques.
L’établissement d’insertion Emeraude ID, basé à Lannion, a mis en place un pèse-déchets pour calculer à chaque service le poids des retours d’assiettes. Cela a permis d’ajuster l’approvisionnement et l’offre, notamment lors de la conception des menus.
À Rosporden, le Ty Flo a décidé de proposer une carte courte évoluant au rythme des saisons selon les propositions des fournisseurs locaux. Le restaurant s’engage sur la gestion des déchets : achats en vrac, retour des emballages aux fournisseurs quand c’est possible, vente à emporter dans des bocaux consignés.
Des bénéfices économiques pour les restaurants
Les actions mises en place au sein de ces 21 établissements ont démontré un réel potentiel de gains environnementaux et économiques :
- de 256 à 14 000 euros d’économies sur le poste « achats alimentaires » en réduisant le gaspillage ;
- de 10 à 30 % d’économies rapides d’électricité et d’eau grâce à de petits investissements.
Mais les bénéfices vont bien au-delà. Cet engagement durable des restaurants répond aux attentes croissantes des clients, mobilise le personnel autour d’un projet d’entreprise responsable et améliore les relations avec les fournisseurs.

D’une initiative locale à un futur label européen
Le guide issu de ces travaux présente 33 fiches didactiques qui détaillent toutes les étapes nécessaires pour répondre aux exigences du label.
Il sera mis à jour au fur et à mesure de l’apparition de nouvelles pratiques en faveur de l’environnement, de l’évolution du montant des investissements, des aides et des nouvelles réglementations.
« Il sera présenté auprès de la Commission européenne pour élaborer un futur Écolabel européen ‘’Restaurateur’’ pour engager une nouvelle étape de développement du secteur tout en contribuant à la transition écologique » comme l’indique Sophie Plassart, chargée de mission à l’Ademe Bretagne.
Ce guide préfigure déjà de nouvelles pratiques vertueuses et fédère de nouveaux restaurateurs. « Je suis certaine que les restaurateurs bretons qui se sont illustrés dans l’expérimentation pourront en bénéficier et engager une nouvelle étape de leur développement tout en contribuant à la transition écologique de leur secteur », conclut Sophie Plassart.
Empreinte carbone : comment réduire celle de vos assiettes
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) dues à notre alimentation représentent 30 % des émissions totales d’origine humaine. C’est plus que celles imputables aux transports et au chauffage des bâtiments (Source ADEME). Réduire l’empreinte carbone des plats que vous proposez dans votre établissement constitue un levier clé de votre engagement.
Faire des recettes bonnes pour le climat
Vous souhaitez vous impliquer pour la préservation de l’environnement, mais vous ne savez pas par où commencer ?
Consultez sans attendre le site de l’association Bon pour le climat, une référence pour le développement durable en restauration. Elle propose des actions concrètes qui visent à prendre de nouvelles habitudes alimentaires afin de réduire votre impact environnemental.
Son but est de mobiliser et de sensibiliser le plus large public, dont des chefs cuisiniers et des entrepreneurs. L’association fournit un outil pratique : l’éco-calculateur. Il permet à chacun de chiffrer rapidement le poids carbone de ses recettes.

Tenir compte de la saisonnalité
Un légume frais et de saison génère 20 fois moins de GES qu’un légume cultivé hors saison, importé ou provenant d’une serre chauffée. Ce même légume en produit 7 fois moins qu’un légume surgelé (source : Bon pour le climat).
Élaborer sa carte selon la saisonnalité permet de réduire efficacement les émissions de gaz à effet de serre. Les produits de saison possèdent en plus des qualités organoleptiques supérieures, un bon point pour le goût !

Végétaliser ses assiettes
La production de viande émet 10 fois plus de GES que la production végétale, c’est un bilan carbone lourd pour la planète. Dans l’assiette, le végétal ne doit plus être considéré comme une simple garniture. Sa part doit être au moins équivalente à celle donnée à l’élément carné.
Bon pour le climat recommande de réduire à 1/3 les portions de viande au profit des légumes de saison, légumineuses, céréales et fruits. L’association rappelle aussi que diminuer la viande dans les plats favorise sa montée en gamme.
Miser sur les légumineuses pour réduire l’empreinte carbone
Lentilles, haricots, pois, fèves… les légumineuses présentent une forte teneur en protéines. Elles sont riches en fibres et en glucides complexes, en magnésium, en fer et en sélénium. Du petit déjeuner au dîner, elles ont leur place dans toutes les assiettes.
Associées à des légumes, des fruits et des céréales, elles offrent une bonne alternative aux protéines d’origine animale. Elles constituent une excellente base pour la cuisine vegan, se travaillent facilement et adorent la compagnie des épices.
Pour vos plats du jour, inspirez-vous des recettes proposées dans ces 2 ouvrages : « Céréales et Légumineuses » de Régis Marcon et « Savez-vous goûter… les légumes secs ? » de Gilles Daveau.
Découvrir le score des différentes familles de produits
Mis à la disposition des cuisiniers par l’association Bon pour le climat, l’éco-calculateur est un outil développé par Etiquettable. Il permet de calculer l’empreinte carbone d’une recette, sa part de produits saisonniers, labellisés et locaux, mais aussi les allergènes qu’elle pourrait contenir.
Les aliments ayant le poids carbone le plus lourd sont, par ordre décroissant :
- Score E : les aliments à forte teneur en produit animal, comme les viandes rouges brutes
- Score D : les aliments à fort contenu animal de type poisson sauvage, les produits incluant de la viande rouge en quantité modérée, le beurre issu du lait de vache, les conserves de poissons et le poisson d’élevage
- Score C : le café, le riz, la viande de poulet, de porc, les aliments mélangés à base de protéines animales en quantité moyenne et les fromages au lait de vache
- Score B : les oléagineux, les œufs, les huiles
- Score A : les végétaux bruts ou peu transformés, les produits transformés à base de végétaux
Privilégier des produits affichant un score A, B, C contribue à réaliser des plats à faible empreinte carbone. Vous pouvez aussi choisir d’équilibrer l’emploi de viande rouge en utilisant davantage de végétaux bruts. C’est une autre stratégie pour réduire l’impact d’une recette sur l’environnement.
S'engager dans la restauration solidaire : le défi des chefs
Durant la crise sanitaire de 2020 et le confinement obligatoire, certains chefs n’ont pas hésité à allumer leurs fourneaux pour préparer une restauration solidaire. Des cagnottes ont été constituées, des milliers de repas réconfortants ont été livrés aux soignants dans toute la France. Tour d’horizon des pistes pour faire de votre établissement un restaurant solidaire…
Mettre ses compétences aux services de la restauration solidaire
Transmettre les bonnes pratiques alimentaires
Vous souhaitez former les jeunes aux bonnes pratiques alimentaires et à la lutte contre le gaspillage ? Rejoignez la Tablée des Chefs, l’association des chefs engagés. Elle conçoit et réalise des programmes d’éducation culinaire et de sensibilisation à une alimentation saine. Elle s’investit dans des collèges en réseau d’éducation prioritaire et des maisons d’enfants à caractère social.
Parrainée par Guillaume Gomez (MOF et chef des cuisines du Palais de l’Élysée), cette association sert également de relais :
- aux entreprises et établissements qui souhaitent distribuer leurs surplus alimentaires
- aux associations d’aide alimentaire qui servent des repas aux personnes les plus précaires
Cuisiner pour les enfants malades et leurs familles
Montez à bord du premier food truck de chefs. Le Toques en Truck réalise le tour de France des hôpitaux organisé par l’association Tout le monde contre le cancer. Ainsi, de mai à juillet 2019, ce sont 25 destinations qui ont été desservies.
Des chefs étoilés et des cuisiniers renommés ont régalé près de 800 soignants au cours de brunchs gastronomiques. Plus de 1 300 enfants malades et leur famille ont dégusté des déjeuners préparés par de grands chefs. 400 jeunes patients et leur fratrie ont préparé des tartes aux fruits de saison lors d’ateliers de pâtisserie.

S’impliquer dans un projet d’insertion
Le RECHO est un projet solidaire mené par des cuisinières professionnelles qui mettent leurs compétences culinaires au service d’une restauration pour les plus précaires. Elles apportent ainsi le Refuge, la Chaleur et l’Optimisme à tous ceux qui en ont besoin.
- Cuisiner ensemble crée du lien et développe le vivre-ensemble. Avec l’association Aurore, le RECHO s’est implanté en juin 2019 au cœur du centre d’hébergement d’urgence les Cinq Toits dans le 16e arrondissement de Paris. C’est un espace de rencontres et de partage entre les résidents et les riverains.
- La table du RECHO est un restaurant qui fonctionne sur le modèle d’une entreprise d’insertion. Des personnes en difficulté sont formées aux métiers de la restauration. Ouverte du mercredi au dimanche, elle propose une excellente cuisine respectueuse de l’Homme et de l’environnement. Elle met également à disposition une offre traiteur et un service de portage à domicile.
Être solidaire du Sidaction
Depuis 2009, les professionnels des métiers de bouche se mobilisent contre le VIH autour de l’opération des Chefs Solidaires qui implique les lycées hôteliers et les CFA. C’est l’occasion de cuisiner pour lutter contre le sida en offrant à Sidaction une partie des recettes (celle des boissons ou d’un menu spécial par exemple, sur une ou plusieurs journées).
Que vous soyez restaurateur, traiteur, pâtissier…, vous pouvez mettre en place l’action de votre choix. Plus de 300 établissements ont participé en 2018. La plupart d’entre eux ont donné en moyenne 10 % du chiffre d’affaires réalisé pendant cette opération. Ainsi, pour une recette de 3 000 €, le don était de 300 €. Après déduction fiscale, celui-ci s’élevait à 120 €.
Devenir bénévole au Refettorio Paris
Situé dans la crypte de l’église de la Madeleine, le Refettorio Paris est un restaurant solidaire destiné aux personnes en grande difficulté. Créé par Food for Soul, l’association caritative du chef italien étoilé Massimo Bottura, il offre le soir un service de restauration sociale, dans un cadre chaleureux, aux personnes en situation d’exclusion et de précarité.
L’équipe de cuisine et celle de salle sont composées de bénévoles. Les ingrédients proviennent de surplus alimentaires et sont transformés en repas complet (entrée, plat et dessert). Les recettes sont élaborées par des chefs prestigieux invités. Le Refettorio Paris s’est donné pour objectif de servir 100 repas par jour, délicieux et équilibrés, en utilisant environ 130 kg de nourriture.
Opter pour une action en solo au profit d’une restauration sociale
Offrir un repas de Noël ou de fête
Pour une occasion spéciale, comme les fêtes de fin d’année, vous pouvez ouvrir votre restaurant, le temps d’un service, à des personnes exclues qui n’y vont jamais. Pour la mise en œuvre, nous vous conseillons de vous rapprocher des organisations caritatives locales. Elles feront le lien avec ce public en difficulté et prendront en charge la gestion de vos invités.
Faire don de ses invendus
Offrir ses invendus constitue un acte de solidarité. Cette possibilité est particulièrement bien adaptée aux traiteurs. Ils peuvent donner à une organisation caritative les portions non consommées à la fin d’un événement.
Pensez simplement à vérifier que vos dons alimentaires respectent bien toutes les règles d’hygiène. Ainsi, les invendus nécessitent d’être maintenus au frais et ne pas avoir été placés sur les buffets.
Une solution pratique consiste à passer par l’intermédiaire d’applications développées par des entreprises comme Phenix, Eqosphère ou Click & Don. Elles se chargent de la mise en relation avec une organisation caritative habilitée à gérer les dons alimentaires.














