La Grande Semaine Végétale : miser sur le collectif pour changer les habitudes
Du 26 septembre au 3 octobre prochain se tiendra la grande semaine pour manger plus végétal. Pour cette première édition, le grand rendez-vous de l’alimentation durable mise sur un élan collectif en rassemblant grande distribution, restaurateurs, institutions et citoyens pour initier un véritable changement dans la consommation des Français. Et si vous rejoigniez ce dispositif aussi ambitieux que vertueux ?
Grande Semaine Végétale : un événement national pour faire évoluer les habitudes alimentaires
Au restaurant, à l’école, en entreprise ou encore à la ferme, cette semaine pour manger plus végétal va réunir les Français pendant une semaine autour de l’alimentation durable. Un rendez-vous gourmand et engagé.
En quoi consiste la Grande Semaine Végétale ?
La place de la viande dans notre alimentation est de plus en plus questionnée. Et manger plus végétal apparaît désormais comme un geste simple et efficace pour contribuer à la transition écologique. Modifier ses habitudes alimentaires, permet en effet d’avoir un impact réel sur l’environnement, la biodiversité et la santé. Un changement de mentalité qui gagne du terrain d’années en années chez les restaurateurs, les distributeurs et dans les foyers.
Dans le sillage de cette évolution des mœurs se tiendra pour la première fois la semaine pour manger plus végétal du 26 septembre au 3 octobre 2025. L’objectif ? Créer un véritable mouvement collectif autour de l’alimentation végétale, sensibiliser le plus grand nombre aux enjeux de cette alimentation décarbonée, faciliter l’accès à des produits sains et végétaux, inspirer les consommateurs. Cette grande semaine du végétal aura aussi pour but de mettre en valeur celles et ceux qui défendent cette alimentation au quotidien (restaurateurs, agriculteurs, industriels…) et surtout de fédérer l’ensemble des acteurs de cette révolution du bien-manger.
Un projet citoyen
Le projet a vu le jour à la suite d’une grande consultation citoyenne réalisée en 2024 et portée par la fondation Make.org. Rémy Leclercq, son directeur explique : « nous avons interrogé des milliers de citoyens pour sonder leurs idées pour donner envie aux Français de manger plus végétal. Leur réponse a été de créer un dispositif qui met en lumière les initiatives locales pour montrer aux citoyens qu’il est simple, facile et bon de diversifier son alimentation vers le végétal. » Concrètement, les citoyens ont été invités à proposer des idées et à voter pour les meilleures d’entre elles. « Ce sont eux qui ont eu cette idée géniale, nous avons juste retenu le consensus et travaillons à le concrétiser », détaille-t-il.
Pour faire vivre cette grande semaine dédiée à l’alimentation végétale, Make.org s’entoure de partenaires clés du secteur, comme l’Association Végétarienne de France et InterVeg, qui œuvre pour une alimentation plus végétale, notamment auprès des marques agroalimentaires. Ensemble, ils unissent leurs forces pour mobiliser tous les acteurs de la chaîne alimentaire.
« L’intérêt d’une campagne collective, c’est qu’elle donne envie d’essayer, on se sent moins seul », souligne Marie Garnier, directrice qualité et RSE chez METRO France, partenaire de l’opération. « Nous croyons beaucoup en cette initiative, c’est pourquoi nous nous engageons à la faire connaître auprès des restaurateurs, boulangers-pâtissiers et artisans des métiers de bouche. Beaucoup proposent déjà une cuisine végétarienne ou s’en rapprochant : c’est l’occasion idéale de les mettre en lumière. »
Au programme de la Grande Semaine Végétale
Le programme de cette semaine promet d’être aussi riche que gourmand. Plus de 200 restaurants organiseront des animations : certains déjà engagés dans une cuisine végétale, d’autres qui souhaitent l’expérimenter. Au menu : mise en avant de plats végétaux, dégustations, partages de recettes, menus enfants revisités …
La restauration collective ne sera pas en reste : écoles et entreprises mettront en avant des plats sans viande ni poisson tout au long de la semaine. Dans les grandes surfaces, des dégustations seront proposées en magasin, des conférences et débats seront organisés partout en France et du côté des agriculteurs, le réseau Bienvenue à la Ferme valorisera la cueillette et la plantation de légumes. En ville, l’agriculture urbaine prendra le relais avec des visites de potagers, ateliers jardinage et dégustations.
Enfin, tous les citoyens seront invités à relever le défi végétal grâce à un carnet de recettes collaboratif conçu pour donner envie de se lancer, simplement, dans une cuisine plus végétale.
Le rôle clé des restaurateurs dans l’évolution des habitudes alimentaires
Les restaurateurs jouent un rôle clé dans l’ouverture culinaire de leurs clients. En leur proposant une alimentation moins carbonée, ils participent à leur échelle à un véritable changement culturel.
Les restaurateurs, premiers influenceurs food
L’implication des restaurateurs et de leurs fournisseurs est essentielle dans ce mouvement, explique Marie Garnier. « Tous ensemble, nous avons un rôle culturel : on dit qu’on ne cuisine pas chez soi des produits que l’on n’a jamais goûtées au restaurant. Souvenez-vous, c’était le cas des sushis à l’époque… »
En effet, découvrir des recettes savoureuses au restaurant donne des idées et l’envie de les reproduire chez soi. Grâce à leur savoir-faire, les chefs sont capables de montrer comment associer légumes avec saveurs et plaisirs. « Les restaurateurs ont le pouvoir de montrer que l’alimentation végétale peut être simple, joyeuse et gourmande et notre mission chez METRO, c’est de leur donner les moyens de faire les bons choix pour que chacun se retrouve autour du bien manger. »
Rendez-vous du 26 septembre au 3 octobre 2025
Vous souhaitez rejoindre le mouvement ? Imaginez et mettez en avant vos recettes végétales les plus savoureuses du 26 septembre au 3 octobre prochain. Parlez de votre engagement à vos clients et concoctez-leur un petit cahier de recettes pour les inciter à les reproduire à la maison. Profitez de ce moment pour partager avec eux votre philosophie de la cuisine et de l’alimentation de demain. Pensez aussi aux plus jeunes, parfois réticents à manger des légumes. Surprenez-les avec des recettes gourmandes et ludiques.
Enfin, faites connaître votre participation via vos canaux de communication (réseaux sociaux, site internet, ardoise…) et en vous inscrivant sur le site lagrandesemainevegetale.fr. Vous y trouverez de précieuses informations et des ressources pour vous accompagner pendant cette semaine inédite.
Pour plus d’informations, des webinaires de présentation se tiendront en ligne :
- Jeudi 28 août : Formulaire d’inscription
- Jeudi 4 septembre : Formulaire d’inscription
- Jeudi 11 septembre : Formulaire d’inscription
- Jeudi 18 septembre : Formulaire d’inscription
Pour sa première édition, la Grande Semaine Végétale mise sur la participation de 20 000 citoyens, plus de 200 restaurateurs et l’organisation de près de 500 événements à travers la France. Et vous, en ferez-vous partie ?
6 chefs qui ont marqué la cuisine végétale, de Passard à aujourd'hui
Au début des années 2000, Alain Passard est l’un des premiers chefs étoilés à miser sur la cuisine végétale. Vingt-cinq ans plus tard, cette démarche de bon sens, en accord avec les préoccupations écologiques du moment, s’est largement démocratisée. Focus sur six chefs qui participent à redonner leurs lettres de noblesse aux produits de la terre.
Alain Passard, le pionnier de la cuisine végétale
Dès 2001, le chef triplement étoilé Alain Passard crée l’étonnement en opérant un revirement végétal dans son célèbre restaurant parisien L’Arpège. Le chef jusqu’alors connu pour ses talents de rôtisseur décide alors de donner une place inédite aux fruits et légumes issus de ses propres potagers de la Sarthe, du Mont-Saint-Michel et de l’Eure. En 2025, il va encore plus loin en annonçant sur son site internet que son établissement ne servira plus de viande ni de poisson.
« Ma passion pour les saisons m’invite aujourd’hui à écrire un nouveau chapitre, écrit le chef. Depuis toujours, le jardin guide ma main et nourrit mon inspiration. Ainsi, à partir du 21 juillet 2025, le restaurant Arpège célébrera une cuisine exclusivement végétale. Nos légumes, fruits, herbes, fleurs (…) seront les nouvelles notes de notre partition », souligne-t-il.
Interviewé dans Le Grand Atelier sur France inter en 2023, il expliquait déjà les raisons de son amour pour le végétal : « J’ai l’impression d’avoir reçu un coup de baguette magique sur la tête à l’aube des années 2000. J’ai eu une rupture dans ma créativité. La crise de la vache folle pour moi a été un choc. (…) J’ai pensé arrêter le métier. Mais j’avais deux solutions : ou je fermais ou je me consacrais aux légumes. On n’est pas le même cuisinier avec du végétal qu’avec de l’animal. J’ai tout remis sur le tapis. »
« Pour moi, une carotte, ou un navet, est un objet précieux, ajoute-t-il. Je trouve qu’il y a une créativité beaucoup plus forte dans le végétal que dans l’animal. Pourquoi ? Parce que nous avons des saisons, et que dans tous les légumes, il y a une telle palette de couleurs que les imbrications gustatives et olfactives se font beaucoup plus facilement. J’aime cette notion de rendez-vous avec le temps. »
Daniel Humm, la haute gastronomie 100 % végane
D’origine suisse, le chef Daniel Humm est devenu la référence mondiale de la haute gastronomie végane. En 2017, son restaurant Eleven Madison Park à New York est élu meilleur restaurant du monde selon The World’s 50 Best Restaurants. Après la pandémie, il fait le choix d’abandonner tous les produits issus de l’exploitation animale et devient dans la foulée le premier chef triplement étoilé pour une table 100 % végane. C’est une véritable révolution dans le milieu.
Interviewé par le magazine Food and Sens, il partage sa vision de la cuisine et explique les raisons écologiques qui l’ont poussées à se tourner vers la cuisine végétale. « Nous avons rouvert nos portes en tant que restaurant à base de plantes. Ce chapitre a été le moment le plus important de toute ma carrière. J’ai pris l’engagement d’utiliser notre créativité pour un avenir basé sur les plantes, car c’est vers là que notre système alimentaire doit s’orienter. Je ne suis pas un scientifique ou un expert du changement climatique, mais je suis un chef. Cette pensée n’est pas anti-viande, mais elle est pro-planète. »
Yotam Ottolenghi, la cuisine du Levant
En quelques années, le chef anglo-israélien Yotam Ottolenghi a révolutionné la manière dont la cuisine végétale est perçue par le grand public. Bien qu’il ne soit ni végétarien ni végane, il a su placer les légumes, les légumineuses et les épices au cœur d’une cuisine d’inspiration levantine riche en saveurs et en contrastes. Il s’est d’abord fait connaître à Londres où ses neuf restaurants proposent une expérience conviviale sous forme de buffet, fidèle à sa philosophie généreuse, colorée et profondément sensorielle de la cuisine.
Mais en France, c’est à travers ses ouvrages emblématiques, Plenty et Plenty More, qu’il a popularisé cette approche audacieuse de la cuisine végétale. Au fil de ses recettes, les goûts incisifs — acidité marquée, touches de piment — se mêlent à des cuissons végétales dignes des plus belles viandes : légumes rôtis, braisés ou enveloppés en croûte.
Claire Vallée, cheffe militante
En 2016, la cheffe Claire Vallée fait un pari fou, celui du collectif. Pour ouvrir son restaurant ONA (Origine Non Animale) à Arès en Gironde, elle lance un appel à la solidarité. C’est finalement grâce à une campagne de crowdfunding et à un chantier participatif que le restaurant 100 % végane voit le jour. Une véritable aventure humaine est née.
Quelques années plus tard, l’engagement de la cuisinière végane est récompensé d’une étoile, la première accordée à un restaurant végane en France. Malgré une reconnaissance au plus haut niveau, le restaurant est contraint de fermer ses portes suite à la crise sanitaire, mais il laisse derrière lui une empreinte forte dans le paysage culinaire français. ONA incarnait en effet une gastronomie militante, éthique et profondément respectueuse du vivant.
Des valeurs que Claire Vallée défend aujourd’hui au gré des tables éphémères, à Paris et dans des lieux d’exception, où elle sublime les ressources végétales avec créativité et exigence. À travers la fermentation, le séchage et les cueillettes sauvages, elle continue ainsi de réinventer une gastronomie durable, sensorielle et résolument tournée vers l’avenir.
Manon Fleury, moderne et sans concessions
À seulement 27 ans, Manon Fleury prend les rênes du néobistrot Mermoz à Paris avant d’ouvrir, cinq ans plus tard, en 2023, son premier restaurant. Sitôt ouvert, Datil est récompensé par les équipes du guide Michelin. La philosophie singulière de la cheffe étoilée attire aussi bien les médias que les gourmets engagés. Avec son équipe majoritairement féminine, Manon Fleury valorise en effet une approche zéro déchet et une cuisine tournée vers le végétal et les circuits courts. Dans ses cuisines, bienveillance et transversalité sont au cœur du processus créatif et les valeurs de féminisme, d’inclusion et d’éco-responsabilité y résonnent avec puissance.
Sans être végétarienne, la cuisine de Datil est essentiellement végétale et fait la part belle aux produits franciliens. « La protéine animale est présente, avec un soin particulier apporté à son traitement », souligne la cheffe sur le site du restaurant. « Dans une réflexion sur l’appauvrissement des ressources et les conditions d’élevage, nous souhaitons livrer en conscience dans l’assiette la nature sensitive de l’animal – sa texture, sa coquille, sa peau, sa carapace, brutes », explique-t-elle.
Mehdi Favri, le végétal pour tous
Mehdi Favri est l’un des co-fondateurs du Maslow Group, à l’origine de trois restaurants parisiens : Maslow, Fellows et Maslow Temple ouvert en 2025. Inspirée des street food asiatiques et orientales, sa cuisine végétale célèbre les saveurs franches et les textures gourmandes, tout en s’inscrivant dans une démarche profondément durable. Pour lui, l’enjeu n’est pas de convertir tout le monde au végétarisme, mais d’ouvrir des lieux où manger moins de protéines animales devient un véritable plaisir et non plus une concession.
Au-delà de l’assiette, Mehdi Favri défend une approche globale orientée autour d’une alimentation locale, du souci de la réduction du gaspillage, du bien-être des équipes et de l’éco-conception des espaces… Il promeut ainsi dans ses trois adresses une vision engagée et joyeuse de la restauration, qui allie responsabilité et hédonisme.
Loin des clichés, la cuisine végétale ne cesse de se réinventer. Joyeuse, gourmande et explosive, elle offre une palette de couleurs, de textures et de saveurs insoupçonnées. C’est un terrain de jeu infini et ces six chefs bien inspirés l’ont compris depuis longtemps. Alors, quand-est-ce que vous rejoignez le mouvement ?
Restaurant flexitarien : le restaurant de demain ?
Au menu du restaurant flexitarien, on trouve moins de viande et plus de protéines végétales. Pourquoi ? Car pour de nombreux restaurateurs, proposer une carte plus durable avec une empreinte carbone réduite est devenu un véritable engagement. Et les clients en redemandent !
Qu’est-ce qu’un restaurant flexitarien ?
Vous avez dit flexitarien ? Mais que cache ce terme exactement ? Le mot a fait son apparition dans l’édition 2018 du dictionnaire Robert. Il désigne un consommateur ou un restaurant qui « limite sa consommation de viande, sans être exclusivement végétarien. » Voilà qui ressemble de très près à la notion d’omnivore… Et pourtant, une différence notable distingue les deux puisqu’un omnivore est une personne qui consomme de tout (viande, poisson, légumes, produits laitiers, œufs…) sans se soucier de la quantité. Le flexitarien, lui, pour des raisons écologiques le plus souvent, s’astreint à ne pas consommer quotidiennement de la viande.
Le restaurant flexitarien : un concept qui interpelle
En 2021, une étude IPSOS sur le comportement alimentaire des Français, commandée par Interbev, montrait qu’un tiers seulement des Français affirmait connaître la signification du terme “flexitarien”. Aujourd’hui, sa notoriété semble s’être plus largement développée, mais un travail de sensibilisation reste à faire, souligne Julie Berchoux, cheffe du restaurant éponyme situé dans le 18e arrondissement de Paris. Sa cantine flexitarienne ouverte en 2020 propose tous les jours des plats à emporter ou à consommer sur place.
“Le terme flexitarien interroge encore beaucoup”, constate-t-elle. “En cinq ans, cela a bien évolué. Au départ, les gens pensaient qu’il s’agissait de nourriture “végétarienne”, surtout les clients plus âgés.” Aujourd’hui les gens sont davantage attirés par cette appellation inscrite sur la vitrine. “Il y en a qui viennent exprès pour ça, d’autres qui sont juste curieux”, confie-t-elle.
Quels sont les avantages du restaurant flexitarien ?
Et si le restaurant flexitarien avait tout bon ? Avec ses menus plus écologiques, plus sains et plus variés, c’est l’endroit idéal pour venir se restaurer en groupe, quels que soient les régimes alimentaires des uns et des autres…
Une démarche écologique
Pour les clients engagés, se rendre dans un restaurant flexitarien, c’est en effet la promesse de manger dans un établissement en accord avec leurs principes. Chez Moi Flexitarien, la cantine lyonnaise tenue par Amalia Gonzales, flexitarisme rime avec le fait de manger moins de viande et de meilleure qualité. “On fait surtout l’impasse sur la viande rouge”, explique-t-elle, en raison de son importante empreinte carbone (8 à 10 fois supérieure à celle de la volaille). “Cela va aussi avec le fait de privilégier une alimentation locale et de saison. Je suis fille de paysanne alors pour moi c’est une question de bon sens !”
Chez Berchoux la cheffe tempère néanmoins. Oui, manger flexitarien c’est adopter une démarche engagée de façon globale, mais dans sa cantine, cela revêt aussi d’autres aspects. “Dans mon restaurant, la notion de flexitarisme va de pair avec la question de la lutte contre le gaspillage alimentaire. C’est un engagement global. Comme je me fournis sur les fins de marché ou lors des promotions du jeudi chez METRO, je récupère des produits qui ne sont pas toujours locaux et de saison. Mais qu’importe, la priorité c’est vraiment d’éviter qu’ils finissent à la poubelle. Alors oui, c’est plus de boulot en cuisine, mais c’est surtout plus écologique.”
Une offre variée et saine
Il n’y a donc pas de recette toute faite pour créer une carte flexitarienne, ce qui importe le plus, c’est de proposer un menu en accord avec ses valeurs. Chez Moi Flexitarien, Amalia Gonzales propose ainsi un plat du jour qui alterne tous les 2 jours, l’un avec viande, l’autre sans. Et une semaine sur deux, c’est son burger qui passe en mode végétarien.
Idem chez Berchoux où les plats changent tous les jours en fonction de l’arrivage, mais toujours en faisant la part belle au végétal et à la volaille pour des versions carnées. Au menu récemment : poulet sauté à la mangue avec haricots rouge et riz ; pennes à la crème de truffe ; aubergines au chèvre avec lentilles ; Berchoux bowl garni de potatoes, encornets et burrata ; sans oublier le burger au poulet haché maison.
Un restaurant inclusif
Le restaurant flexitarien peut-il tirer son épingle du jeu face à des restaurants végétariens de plus en plus nombreux ? La demande est en effet de plus en plus forte. Et de la dark kitchen à la cantine, en passant par les restaurants haut de gamme, le nombre d’enseignes spécialisées dans la cuisine végétale ne cesse de grossir.
Pourtant, pour Julie Berchoux, c’est bien le restaurant flexitarien qui coche toutes les cases. “Quand on sort, on n’est pas tout seul et il arrive bien souvent d’avoir des amis végétariens, d’autres non. C’est important de proposer des lieux qui satisfassent le plus grand nombre. Ici il y en a pour tout le monde. On propose de vrais plats élaborés pour les végétariens, mais aussi une ou plusieurs recettes avec de la viande. C’est important pour être vraiment inclusifs”, explique-t-elle.
Les clients sont de plus en plus nombreux à s’interroger sur leur façon de manger. Pour satisfaire un maximum d’entre eux, le restaurant flexitarien semble bel et bien le plus adapté. Engagé, écologique et inclusif, il pourrait bien être le restaurant de demain…
Maintenance de votre cuisine professionnelle : les étapes à suivre
Dans une cuisine professionnelle, la maintenance des équipements est essentielle pour garantir leur longévité, faire des économies d’énergie, éviter les pannes coûteuses et assurer la sécurité alimentaire. Voici les principales étapes de maintenance à mettre en place dans la cuisine de votre restaurant pour une utilisation plus durable.
Pourquoi effectuer une maintenance régulière de votre cuisine professionnelle ?
En plus d’être respectueux de l’environnement, grâce une meilleure utilisation de vos équipements, effectuer une maintenance préventive des équipements de votre cuisine professionnelle a de nombreux avantages :
- Réduction des dépenses sur le long terme : un matériel bien entretenu durera plus longtemps. De plus, un bon entretien limitera le nombre de pannes et donc le nombre d’interventions de dépannage.
- Éviter les fermetures soudaines et la perte d’activité associée dont l’impact peut s’avérer terrible pour votre chiffre d’affaires.
- Limiter les risques associés aux pannes : dommages électriques, incendie, risques sanitaires…
- Réduire sa consommation d’énergie : si cela permet concrètement de réduire les factures, cela permet aussi de limiter son impact sur la planète.
Comment évaluer l’état de vos équipements de cuisine ?
Conserver vos équipements en bon état de fonctionnement vous permettra d’allonger leur durée de vie, et par la même occasion d’avoir une démarche vertueuse. La première étape avant de mettre en place une maintenance régulière de votre cuisine professionnelle, est de faire un état des lieux. Commencez par passer en revue les différents équipements pour déterminer leur état, leurs faiblesses et leurs forces :
- listez les équipements concernés
- évaluez leur âge
- déterminez leur fréquence d’utilisation (quotidienne, saisonnière, occasionnelle…)
- décelez leurs faiblesses (joint vieillissant, moteur fatigué…)
- équipements de cuisson (four, plaques, friteuse, salamandre) : vérifiez leur bonne montée en température
- équipements réfrigérants : vérifiez le système de refroidissement
- ventilation et systèmes d’extraction : vérifiez le bon fonctionnement du moteur
Réaliser un planning de maintenance pour votre cuisine professionnelle
Pour être efficace et tenir ses promesses (allongement de la durée de vie des équipements et démarche éco-responsable), la maintenance préventive doit être bien organisée en amont.
Pour cela, réaliser un calendrier clair et détaillé des étapes à réaliser est un bon commencement. Il est important que ce document soit accessible à tout le personnel. Cela vous permettra de dispatcher les tâches au sein de l’équipe et d’éviter les pertes d’activité ou d’efficience.
Enfin, si votre restaurant fonctionne de façon saisonnière ou si c’est le cas de certains équipements (appareil à raclette, fondue, machine à glace…), pensez à programmer vos grandes révisions avant la haute saison.
Vous souhaitez en savoir plus sur la maintenance préventive de votre cuisine professionnelle ?
Oui, je veux des conseils
Quels sont les éléments à indiquer sur un planning de maintenance ?
Pour chaque équipement, listez les actions à réaliser quotidiennement, hebdomadairement, mensuellement et annuellement. Pour cela, appuyez-vous sur votre évaluation et sur la notice de vos équipements. Pour chaque machine, indiquez les numéros de contact des différents SAV ainsi que les informations importantes à connaître sur les contrats de maintenance.
Voici quelques indications sur la fréquence des actions à mener pour chaque équipement. Pour plus de précision, reportez-vous à la notice de votre matériel :
Réfrigérateur
- Quotidien : contrôle de la température et nettoyage extérieur.
- Hebdomadaire : contrôle et nettoyage des joints.
- Mensuel ou bi-mensuel : nettoyage complet et désinfection du réfrigérateur.
- Trimestriel : dégivrage de l’équipement, vérification de l’état du condensateur et de l’évaporateur.
- Annuel : inspection des composants électriques pour prévenir les dysfonctionnements.
Chambre froide
- Quotidien : contrôle de la température (autour de 3 degrés), organisation de l’espace (elle ne doit pas être surencombrée), nettoyer immédiatement tout aliment renversé au sol ou sur les étagères, éteindre les lumières, fermer correctement la porte.
- Hebdomadaire : nettoyage du sol et des étagères, contrôle de l’état des joints,
- Mensuel : nettoyage du condenseur pour éviter les mauvaises odeurs et la corrosion. Dégraissage des grilles de ventilations et aérateurs.
- Bi-annuel : nettoyage de l’évaporateur.
- Annuel : contrôle du système électrique. Inspection et nettoyage des conduites d’évacuation du congélateur.
Four
- Quotidien : nettoyage intérieur, plaques, grilles de cuisson et joints.
- Mensuel : inspecter l’état des joints et des charnières
- Annuel : vérification et réglage du thermostat.
Table de cuisson
- Quotidien : nettoyage des plaques (gaz ou induction) après chaque service.
- Annuel : contrôle par un professionnel de l’état de l’équipement.
Lave-vaisselle
- Quotidien : vérifier l’état des filtres et bras de lavage et les nettoyer si nécessaire.
- Hebdomadaire : nettoyage et vérification de l’état des joints. Vérification de l’état global du matériel (panier, rack, accessoires), température de l’eau.
- Mensuel : détartrage
- Annuel : vérification par un professionnel.
Hotte
- Quotidien : l’entretien d’une hotte de cuisine professionnelle commence par un dégraissage extérieur quotidien
- Hebdomadaire : nettoyage du filtre à la main ou au lave-vaisselle.
- Annuel : ramonage des conduits par une entreprise spécialisée.
À noter : quel que soit le matériel concerné, que vous ayez souscrit à un contrat de maintenance régulière ou non, veillez à faire inspecter votre matériel au moins une fois par an par un professionnel pour éviter les mauvaises surprises.
La maintenance préventive des équipements de votre cuisine professionnelle est gage de longévité et d’économie, tant pour votre portefeuille que pour la planète. Plus l’entretien sera rigoureux, moins vous aurez de mauvaises surprises, et plus votre démarche sera durable ! À vous de sélectionner la formule qui vous correspond le mieux, entre un entretien en interne ou une maintenance réalisée par des professionnels.